Souvent les grands-parents ont du mal à comprendre et suivre la mode ! A ce propos qui n’a jamais entendu qu’il était « fagoté comme l’as de pique » ? Cet adage se dit d’une personne mal coiffée ou mal habillée. Mais cette expression trouve son origine au XVIIe siècle où elle désignait alors une personne chétive et étrange, car l’as de pique au tarot est signe de mauvais présage.
Après une bêtise il n’était pas rare aussi que vous « filiez un mauvais coton ». Cette expression se dit de quelqu’un qui est sur une pente dangereuse où il risque de tout perdre. Au XVIIIe siècle un tissu « jetait du coton » lorsqu’il commençait à boulocher et qu’il allait bientôt être usé.
Très à l’écoute de la météo nos aînés trouvaient toujours des dictons expliquant les variations climatiques. Le célèbre « Noël au balcon pâques au tison », deux moments majeurs du calendrier chrétien, soulève le fait que s’il fait doux à Noël il fera froid à Pâques.
On peut retrouver également « s’il gèle à la Saint-Gontran, le blé ne deviendra pas grand », « en Avril ne te découvre pas d’un fil » ou encore « s’il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard » toutes provenant des observations tirées de leur expérience, porteuses d’un enseignement agricole.
Votre grand-mère partait-elle le matin , »faire les commissions » ? Ou regardait-elle « les réclames » ? Prenait-elle son temps où était-elle aux pièces ? Cette expression, qui signifie être pressé, remonte au XIXe siècle, où les ouvriers étaient payés en fonction du nombre de pièces qu’ils produisaient.
Dans une situation critique ça devenait souvent « la fin des haricots ».
Il existe plusieurs origines à ce dicton, dont la première vient des marins au XVIIIe siècle qui avaient défini une gestion des vivres par ordre de péremption, où il convenait de manger les produits frais en premier puis les conserves. Mais aussi dans les jeux de société au début du XXe siècle on ne jouait pas d’argent mais des haricots, la fin des haricots signifiait la fin de la partie.
Si vous n’ecoutiez pas les conseils de vos aïeux ils avaient souvent l’impression de « pisser dans un violon », ce qui signifie perdre son temps à donner des conseils à quelqu’un qui ne les écoutera pas.
A ce moment là vous les regardiez avec des « yeux de merlan frit », cette locution exprime un regard niais. Si vous avez du mal à vous imaginer ce que ça peut donner, il suffit de regarder le regard du pauvre poisson dans la poêle pour comprendre.
On ne va pas en parler jusqu’à « la Saint Glin-Glin », ce jour fictif, utilisé pour renvoyer à une date indéterminée, mais nous vous invitons à questionner vos aînés pour découvrir d’autres perles.